La sanction doit être adaptée à l’âge
Plus l’enfant est jeune : plus la sanction doit être courte. Par exemple: s’assoir sur une chaise, croiser les bras et attendre votre signal pour se lever est largement suffisant pour un enfant de 3 ans.
Pour les plus grands : la punition d’intérêt général est bien adaptée: laver à l’éponge les traits de feutre sur le mur ou mettre la table durant toute la semaine. L’important étant alors de soutenir l’enfant avec un regard bienveillant, en lui montrant les bons gestes avant de le laisser faire seul.
Il faut prévenir avant de sévir
Bien souvent ce qui peut être vécu comme une bêtise par les adultes n’est qu’une expérience parmi d’autres pour l’enfant… Le prévenir de ce qui l’attend s’il continue lui permet d’identifier l’interdit et d’anticiper les conséquences de son acte. Et si la punition arrive, elle ne sera pas vécue comme un acte démesuré mais comme une limite posée par papa et maman.
« En agissant ainsi vous le sécurisez », encourage Etty Buzyn, psychologue spécialiste de la petite enfance. En revanche, pas d’avertissement sans fin, prévenez deux fois, à la troisième, appliquez la punition, au risque de ne plus être crédible les fois prochaines.
Toujours parler au nom des deux parents
L’enfant doit comprendre clairement que ses deux parents décident ensemble de la nature de la punition. Y compris quand l’un des deux n’est pas là. « C’est ce que nous appelons dans notre jargon de psy « la triangulation », précise Etty Buzyn. La relation à l’enfant se joue à trois : vous, votre conjoint et l’enfant. Elle lui prouve qu’il n’est pas soumis qu’à votre seule toute-puissance : « Papa et moi avons déjà discuté de ce point et nous sommes du même avis ».
Ne pas craindre que cela le frustre
« L’apprentissage de la frustration est nécessaire à l’éducation, explique Etty Buzyn. Elle permet à l’enfant de prendre conscience qu’il ne peut pas tout faire, ni tout avoir. » Il n’est pas rentré à l’heure de l’école ou s’est connecté sur Internet sans votre autorisation ? Une privation est adaptée, comme confisquer sa tablette ou sa console de jeux. Plus il tient à l’activité dont il est privée momentanément, plus il gardera la trace de la punition, et donc grandira.
Surtout ne jamais l’humilier
« L’humiliation laisse des marques indélébiles chez l’enfant, même tout petit », souligne Etty Buzyn. Il est donc préférable d’écarter les solutions radicales qui défoulent les nerfs des parents, certes, mais restent peu efficaces, comme la fessée, la claque ou l’isolement aux toilettes. Par un tel traitement, l’enfant risque d’être atteint profondément. Avec le risque, si cela se répète, de développer une timidité excessive et plus tard, dans sa vie d’adulte, de renoncer à prendre le moindre risque.»
Si la gifle est partie, en parler pour ne pas banaliser le geste
Parler de la gifle et de ses conséquences avec l’enfant est indispensable afin de ne pas banaliser un tel acte, car il pourrait croire qu’il peut lui aussi affliger ce geste à ses […]
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