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A savoir

Le tabou des règles, un problème mondial

Avoir ses règles est un passage obligé pour les femmes du monde entier. Mais la manière dont cette période est vécue n’est radicalement pas la même selon le pays où l’on se trouve. Si le tabou des règles est encore présent dans les pays occidentaux, pour les femmes des pays en difficulté, c’est une période de honte, d’angoisse, d’isolement et de risques sanitaires. Comme le révèle un article du Huffington Post, pour certaines femmes, avoir ses règles ressemble plus à un combat pour sa dignité qu’à un cycle naturel, signe de santé.

Un manque d’accès aux protections sanitaires

Même si on ne s’en rend pas toujours compte, avoir accès à des protections hygiénique est un luxe. A 0,55 € l’unité environ, certaines femmes ne peuvent pas s’en procurer. Elles ont donc recours à d’autres méthodes qui peuvent mettre leur santé en danger. Au Kenya, les femmes et jeunes filles utilisent des torchons, feuilles, papier journal, morceau de matelas ou même de la boue. En plus d’être inefficaces sur le plan de la protection, ces méthodes présentent des risques hygiéniques considérables pour les utilisatrices et favorisent les infections.

Aux Etats-Unis, les femmes SDF sont en proie à un grand désarroi pendant leurs règles. Les centres d’accueil ne prévoient pas souvent de protections et le manque d’accès à des douches augmente les risques sanitaires.

Un moment d’isolement pour certaines femmes

Au Népal, jusqu’en 2005, la tradition Chaupadi était appliquée. Cette dernière veut que les femmes restent cloîtrées, seules, pendant une semaine au moment de leurs règles. Même si cette tradition a été abolie, elle reste appliquée dans certains villages ruraux. Pour les femmes c’est un moment d’isolement, elles n’ont aucun contact avec l’extérieur et sont exposées aux risques de maladies.

Au Japon, si ce n’est pas de l’isolement à proprement parlé, les règles sont un motif d’exclusion de certaines professions, réputées masculines, comme celle de chef sushi. La raison donnée : un chef sushi doit avoir des papilles gustatives fiables et les règles entrainent un dérèglement gustatif. Depuis 1999, une loi imposant la non discrimination à l’embauche a amélioré l’égalité des chances. Un homme d’affaires a par exemple ouvert un restaurant de sushi qui n’emploie que des femmes, comme le raconte le Wall Street Journal.

Un frein à l’éducation

D’après l’Unesco, une femme sur dix en Afrique ne va pas à l’école au moment de ses règles. Cela entraine un important décrochage scolaire pour les jeunes femmes. Au Ghana, les filles manquent plus de 5 journées de cours par mois, à cause des équipements sanitaires insuffisants.

En Sierra Léone, même quand elles vont à l’école, les filles qui sont indisposées s’assoient au fond de la classe car elles ont peur d’émettre une odeur ou craignent une fuite sur leurs vêtements, comme le révèle le site du Menstrual Hygiène Day ( Journée internationale de l’hygiène menstruelle).

Les croyances au service de la honte

Les mythes jouent aussi un rôle important dans la […]

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