Adopter les gestes d’urgence appropriés
Les enfants sont les principales victimes, car ils sont à la hauteur de la gueule du chien et ne mesurent pas avant 9-10 ans les situations à risque. Chez eux, les morsures touchent majoritairement la tête et le cou, tandis que chez l’adulte, elles se produisent davantage au niveau des membres inférieurs. La puissance et la taille de la mâchoire du chien déterminent souvent la gravité des lésions. Un gros chien, type labrador, fera donc plus de dégâts qu’un caniche. Dans 96 % des cas, le chien faisait partie de l’entourage de la victime : famille, voisins, amis… (Centre de documentation et d’information de l’assurance).
– Nettoyer la plaie à grande eau et au savon. Eliminez les corps étrangers s’il y en a et rincez bien la plaie. La sécher avec une compresse propre.
– Comprimer la plaie à l’aide d’un linge propre si elle saigne.
– Interroger le propriétaire du chien pour savoir si l’animal est protégé contre la rage. Le propriétaire doit déclarer la morsure à la mairie et de se procurer auprès de son vétérinaire un certificat de mise en surveillance sanitaire. « Vacciné ou non, le chien doit en effet être placé sous la surveillance pendant une période de quinze jours (ou 3 visites : dans les 24 heures, à J7 et à J15), pour exclure toute suspicion de rage », précise le Dr Marie Fages, vétérinaire.
– Sortir son carnet de vaccination pour vérifier si on est bien vacciné contre le tétanos (rappel de moins de 10 ans).
– Filez aux urgences si la plaie est hémorragique ou si on en connaît pas statut vaccinal du chien mordeur contre la rage.
Consulter !
Les conseils du Pr Arnaud Picard, chirurgien au service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris.
– Si le chien n’est pas vacciné contre la rage, le médecin fait une injection de sérum antirabique. Si la victime n’est plus immunisée contre le tétanos, elle reçoit un rappel.
– Le médecin désinfecte ensuite minutieusement la plaie. Chez l’enfant, il est souvent nécessaire de recourir à l’anesthésie générale pour effectuer un bon nettoyage et explorer la plaie.
– Si nécessaire, il suture la plaie, après un très bon drainage, pour un bon résultat cicatriciel.
– Un traitement antibiotique et un antalgique (paracétamol, voire morphine…) sont prescrits en fonction de la douleur. Jamais d’ibuprofène qui augmente le risque de complication infectieuse.
Chez l’enfant, mettre en place un suivi psychologique
Environ 35 % (étude publiée dans les Annales de chirurgie plastique esthétique et menée sur 77 enfants) des enfants présentent des troubles psychologiques dans les mois qui suivent la morsure. « Après une morsure, un suivi psychologique est donc souvent mis en place pour évaluer le traumatisme de l’enfant et des parents, la réceptivité aux soins », explique Pascale Gavelle, psychologue au service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-enfants malades à Paris.
Ce suivi psychologique permet aussi de discuter du devenir du […]
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