La fausse couche ne doit pas vous empêcher de retenter de faire un enfant. Au contraire, pour multiplier les chances de tomber enceinte, les gynécologues appellent les femmes à ne pas patienter pour leur nouvelle tentative.
C’est une révolution dans le monde de la grossesse. En effet, jusqu’à présent les gynécologues recommandaient de patienter plusieurs mois après une fausse couche. Et l’Organisation Mondiale de la santé conseillait même d’attendre 6 mois.
Ces nouvelles recommandations rappellent les résultats d’une précédente étude britannique publiée en 2012 dans le British Medical Journal.
En effet, d’après cette étude, le taux de naissance est plus élevé chez les femmes qui tombent enceinte dans les six mois qui suivent une fausse couche que chez celles qui essaient de concevoir un bébé après six mois.
Pour les secondes, les taux de fausse couche, accouchement prématuré, césarienne, petit poids à la naissance seraient plus élevés. Les chiffres sont encore moins encourageants pour celles qui attendent plus de deux ans.
« Les études sont aujourd’hui unanimes. Pour augmenter ses chances de grossesse, il faut au contraire recommencer vite à concevoir. Réaliser une nouvelle grossesse dans la foulée, cela permet deux choses : diminuer le risque de récidive de la fausse couche et réduire les risques de complication (accouchements prématurés, césarienne, etc.)», souligne Cyrille Huchon, gynécologue au centre intercommunal de Poissy, dans les Hauts-de-Seine, cité par Europe 1.
Les bons gestes pour limiter les fausses couches
Les fausses couches peuvent être limitées en modifiant son mode de vie. Boire de l’alcool, fumer, travailler la nuit, porter des lourdes charges et être en surpoirds sont des facteurs de risques de fausses couches.
Et, plus d’un quart des fausses couches pourraient être évitées en modifiant son style de vie, selon une étude danoise. «Eviter ces facteurs de risque avant et pendant la grossesse permettrait de réduire le nombre de fausses couches respectivement de 15 % et 12,5 % » explique Anne-Marie Nybo Andersen, principal auteur de cette étude, publiée par la revue The International Journal of Obstetrics and Gynaecology.
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