Ce 20 novembre 2013 marque la date de la 12e Journée mondiale de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (ou BPCO). Pour la douzième année consécutive, les pneumologues français vont profiter de cette «journée du souffle» pour alerter les fumeurs (car ce sont eux qui sont majoritairement concernés par la bronchite chronique) sur les risques encourus et surles signes qui doivent les alerter sur la maladie.
BPCO: ce n’est pas une maladie des seniors
Si la plupart des fumeurs ne craignent pas la BPCO, c’est qu’ils s’imaginent souvent que la maladie, que l’on appelait autrefois emphysème, touche essentiellement les personnes âgées. Or, la BPCO touche les personnes dès la quarantaine et concerne plus de 3,5 millions de Français. « Dans les pays développés, comme le nôtre, les femmes sont désormais aussi touchées que les hommes » soulignent les chercheurs de l’Inserm qui rappellent que la BPCO est aujourd’hui la 3e cause de mortalité en Europe. Selon les projections de l’OMS, le nombre total de décès par BPCO devrait augmenter de plus de 30 % dans les dix ans à venir.
BPCO: le tabac est le principal coupable
Une enquête Opinion Way commandée par la Fondation du souffle dans le cadre de la Journée mondiale de la BPCO montre que malgré des campagnes d’information organisées depuis 12 ans autour de la Journée mondiale, la BPCO et ses causes restent encore méconnus du grand public. Seule une personne sur 10 connaît la maladie et chez les personnes qui la connaissent, seule une sur trois cite le tabac comme facteur principal de risque, la pollution étant le facteur le plus souvent cité. « C’est pourquoi notre campagne d’information 2013 baptisée « La maladie respiratoire qui tue à petit feu » à un ton volontairement provocateur pour insister sur la cause première de la maladie : la fumée du tabac » explique le Pr Bruno Housset, Vice-Président de la Fondation du Souffle et chef de service pneumologie au Centre hospitalier de Créteil.
BPCO: une maladie qui ne guérit pas
La BPCO est la deuxième maladie respiratoire (après l’asthme) en France: un adulte sur 20 en souffre sans être forcément diagnostiqué. Elle se manifeste par une obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons, avec une diminution des débits expiratoires. Actuellement, elle ne se guérit pas, mais un traitement suivi de façon précoce permet de ralentir l’évolution de la maladie.
Un des résultats frappants du sondage présenté à l’occasion de cette journée, est que les jeunes de 15-25 ans n’ont pratiquement aucune idée sur la maladie. Or c’est à cet âge qu’on commence à fumer. » Il faut leur expliquer qu’à une échéance pas si lointaine, la quarantaine, leurs capacités respiratoires seront déjà très diminuées. Et aux plus âgés, il faut rappeler que l’arrêt du tabac est toujours bénéfique : évitons de gâcher ce qu’il nous reste à vivre! » conclut le Dr Bertarnd Herer, chef du pôle pneumologie du Centre hospitalier de Bligny (91)