L’augmentation des postes internes en ophtalmologies (150 à la rentrée 2014, contre 106 en 2010) et le développement du travail aidé (25 à 30% des ophtalmologistes travaillent en coopération avec un orthoptiste), permettraient de mettre un terme à la pénurie d’ophtalmologistes et à des délais d’attente très longs. Aujourd’hui, il faut patienter en moyenne 108 jours pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste. Un délai qui peut atteindre 368 jours dans certaines régions.
Augmenter le nombre de médecins
Le SNOF s’est battu pour que le nombre de postes d’internes en ophtalmologie soit revu à la hausse. Résultat : de 106 en 2010, le numerus clausus (une limitation décidée par une autorité publique) est passé à 150 en 2014.
« L’ophtalmologie est la spécialité médicale la plus prisée par les étudiants : près de 100% des places sont attribuées aux 25% d’élèves les mieux classés. Ce n’est donc clairement pas un problème de vocations. Nous continuerons de réclamer une augmentation du numerus clausus jusqu’à ce que l’équilibre avec les départs en retraite soit atteint, soit environ 200 places par an » explique le Dr. Thierry Bour, Président du Syndicat National des Ophtalmologistes de France (SNOF) dans un communiqué.
Un travail d’équipe avec les orthoptistes
Pour réduire le temps d’attente des consultations, le SNOF a mis en place un nouveau protocole. Les patients sont reçus par un orthoptiste qui réalise les mesures. Puis l’ophtalmologiste les analysent en différé et réalise l’ordonnance. Un modèle validé par l’Assurance Maladie, la Ministre de la Santé, Marisol Touraine et les Français. « 3 Français sur 4 plébiscitent ce modèle. 8 sur 10 seraient même d’accord, à titre personnel, pour être vus par un orthoptiste dans le cadre d’une visite de suivi entre deux examens », selon les résultats d’un sondage IFOP pour le SNOF. « La généralisation du travail aidé est un chantier majeur : ce système est de plus en plus adopté par les ophtalmologistes libéraux (environ 25% actuellement) » affirme le Dr. Thierry Bour.
« Si les pouvoirs publics nous suivent dans notre volonté de moderniser et redynamiser la filière, la pénurie pourrait être résorbée d’ici 10 ans. Le point bas sera atteint en 2022, puis la situation va s’améliorer progressivement » conclut le Dr. Thierry Bour.
Lire la suite sur Top Santé
3008