Dites enfin oui au vélo en ville ! Le consortium européen Transportation, Air pollution and Physical ActivitieS (TAPAS) a publié cette semaine dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’institut de veille sanitaire (InVS) une étude sur le lien entre transport actif et santé, qui montre que les bénéfices d’un mode de déplacement actif en ville sont supérieurs aux risques qui lui sont liés.
Le consortium TAPAS est un groupe de recherche européen qui aide à concevoir des politiques urbaines en favorisant des pratiques écologiques et bénéfiques à la santé. Il est composé de six instituts de recherche dans six villes européennes sur lesquelles s’est appuyée l’étude : Paris (France), Barcelone (Espagne), Varsovie (Pologne), Copenhague (Danemark), Bâle (Suisse) et Prague (République tchèque).
Plus de vélo pour moins subir les effets négatifs de la pollution
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont mis au point différents modèles d’évaluation des impacts sanitaires en prenant en compte le risque d’inhalation de polluants, les dangers liés aux accidents de la circulation, et les comportements en matière de transport de chacune des villes étudiées. Quel que soit le scénario, « les bénéfices pour la santé liés au passage d’un mode de transport passif à un mode de transport actif sont largement supérieurs aux risques associés à une augmentation de l’inhalation de polluants atmosphériques et à une plus grande exposition aux accidents de la route« , expliquent dans leur étude les chercheurs du consortium TAPAS.
Ainsi, une activité physique modérée (comme la marche ou le vélo) possède des effets bénéfiques et pourrait même protéger contre certains effets indésirables de la pollution de l’air comme l’hypertension artérielle ou l’inflammation respiratoire, selon les travaux du groupe TAPAS. En parallèle, l’usage du vélo comme moyen de transport permet incontestablement de réduire les rejets de dioxyde de carbone (CO2) par rapport aux modes de transports passifs.
Favoriser la pratique du vélo
Si la pratique du vélo présente autant d’intérêt pour la santé, c’est qu’elle compte parmi les activités physiques quotidiennes conseillées. « Le développement de la pratique de la marche et du vélo, intégrée dans la vie quotidienne, pourrait permettre d’atteindre le niveau d’activité physique de 30 minutes par jour recommandé par l’Union européenne » insistent les auteurs de l’étude. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît en effet la sédentarité comme un problème de santé publique mondiale et la considère responsable d’environ 3,2 millions de morts par an dans le monde.
Cette étude devrait donc encourager les politiques urbaines à faciliter l’usage du vélo en ville, en mettant par exemple en place des vélos en libre-service pour les villes qui n’en sont pas encore pourvues. Airparif, association de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France, recommande néanmoins aux cyclistes de ne pas rouler à proximité des plus gros axes routiers pour limiter les […]
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