Il est aujourd’hui prouvé qu’une consommation importante de viande rouge (bœuf, agneau, canard…) est un facteur de risque de cancer colorectal. D’autres études suggèrent également une augmentation pour les cancers de l’œsophage, du pancréas, des poumons, de?l’estomac, de l’endomètre et de la prostate.
Pourquoi ?
C’est l’hème (ou fer héminique, la?substance du sang qui donne sa?couleur rouge à la viande) qui est en cause. S’il est indispensable à notre santé, en trop grande quantité le fer héminique entraîne des réactions oxydatives, sources de radicaux libres.
En pratique
Le Fonds mondial de recherche contre le cancer conseille de ne pas consommer plus de 500?g (après cuisson) de viande rouge par semaine, et d’alterner les sources de protéines avec les viandes blanches, le poisson, les œufs mais aussi les légumineuses associées à des céréales. On peut aussi éventuellement faire dégorger la viande rouge avant cuisson, afin d’en ôter le maximum de sang.
La charcuterie : à éviter !
« La charcuterie contient beaucoup de conservateurs, et les animaux dont elle est issue sont le plus souvent bourrés d’oméga 6 (pro-inflammatoires). Elle est aussi pleine de nitrites, utiles à la conservation des aliments mais qui peuvent se transformer dans l’organisme en nitrosamine, une substance cancérigène », met en garde le Pr Michel Crépin.
Y a-t-il des poissons à privilégier contre le cancer ?
Si l’on doit limiter la viande rouge, reste la viande blanche et, bien sûr, le poisson. Mais là aussi, le bât blesse, car certains poissons nous exposeraient à de nombreuses toxines cancérigènes. Selon un rapport de l’Afssa daté de 2006, les poissons sont l’une des sources les plus importantes de POP (polluants organiques persistants). Au menu donc entre les arêtes : dioxines, arsenic, méthylmercure, plomb, cadmium…, soit autant de substances classées comme «?cancérigènes ou probablement cancérigènes?» par le Circ (Centre international de recherche sur le cancer).
En pratique
On ne fait pas une croix sur le poisson qui demeure une excellente source de protéines animales et d’oméga 3. Simplement, on veille à bien le choisir, car cette toxicité est plus ou moins importante en fonction de l’espèce, du lieu et des méthodes de pêche. Préférez le poisson sauvage au poisson d’élevage. Évitez les poissons d’estuaire, zones très polluées, au profit de ceux des mers froides, et les poissons végétariens aux poissons carnivores (comme le thon) qui, en fin de chaîne alimentaire, accumulent les polluants.
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