Pourquoi reviennent-elles en force maintenant?
Le fait qu’il y a plus de mouches dans l’air est lié aux températures clémentes qu’on a connu ces derniers jours. Comme l’explique Frédéric Francis, professeur à Gembloux Agro Bio Tech (Ulg) et responsable de l’unité d’entomologie. « C’est quelque chose récurent que l’on retrouve chaque année : à cause des températures douces des dernières semaines, on se retrouve avec un développement plus important des mouches, soit sur des aliments en décomposition ou des poubelles. » Il ajoute « C’est un cycle inversement proportionnel : plus il va faire chaud, plus les insectes vont se développer rapidement. »
Ça, c’est pour la situation à l’extérieur. Pourquoi diable rentrent-t-elle dans nos maisons ? Frédéric Francis a la réponse. Selon lui, cela se produit « quand il y a des différences de températures. Il suffit d’un ou deux jours où il fait plus frais, et la tendance naturelle des mouches est d’aller dans un endroit où la température est encore clémente, c’est-à-dire : dans les maisons. «
Et c’est le cas dans nos cuisines, nos salons mais aussi, « dans les greniers ». Nous faisons donc bien face à deux phénomènes : il y a plus de mouches en général grâce aux températures plus chaudes et, dès que la température chute de 3 ou 4 degrés… elles se réfugient chez nous ! Et nos compost ménagers et nos poubelles les attirent de plus belle.
Comment s’en débarrasser ?
Alors, comment les éviter? Il n’y a pas de miracle : la moustiquaire est la solution. « Il faut laisser ou remettre les moustiquaires au niveau des portes et des fenêtres pour éviter qu’elles rentrent », conseille Frédéric Francis. Et éviter de laisser trainer résidus alimentaires dans nos pièces, cela les attirent et leur permet de survivre et de se reproduire. « Il convient de bien fermer les sacs poubelles et de les évacuer régulièrement. »
Pas de panique
Alors, la question qui nous brûle les lèvres : vont-elles disparaitre avec l’arrivée de l’hiver ?
Oui, rassure le spécialiste. « Ce qui va se passer avec les baisses importantes de températures, pour les mouches qui n’auront pas pu sortir des habitations, c’est qu’elles vont y mourir. » D’où le risque de retrouver en hiver ou au printemps, des cadavres de mouches au grenier. Mais Frédéric Francis se veut rassurant: il ne faut pas paniquer ni craindre une prolifération : En dessous des 15 degrés, elles commencent à disparaitre. Il y a seulement un risque d’invasion ou de nid « si elles ont de la nourriture en suffisance pour se reproduire et nourrir les larves. »
Sans nourriture et avec le retour du froid, il n’y aucune chance que ces envahisseuses survivent ! Un peu de patience donc, avec l’arrivée de l’automne, les températures douces diminueront peu à peu.