Aux antipodes de la gymnastique traditionnelle qui sculpte le corps dans un but esthétique ou un souci de performance, ces gymnastiques sont dites correctrices car elles visent à nous défaire de nos mauvaises habitudes gestuelles et posturales, qui limitent notre potentiel et entraînent douleurs et tensions. Elles ont pour objectif de nous inciter à nous mouvoir autrement, à mieux utiliser notre corps.
Mais qu’on ne s’y trompe pas : le praticien, quelle que soit son école, ne va pas corriger directement l’élève, il s’agit au contraire de l’engager dans un processus de découverte. « Ces pratiques sont fondées sur la proprioceptivité, c’est-à-dire le ressenti intérieur, la prise de conscience, explique Catherine Casini, kinésithérapeute. L’élève va prendre conscience de ses mauvaises postures pour retrouver par lui-même le juste placement ». La praticienne préfère d’ailleurs les termes « d’expériences et de découvertes » à celui de « correction ». « À la différence du kiné qui va travailler sur le tendon, ou sur le muscle, nos pratiques améliorent le fonctionnement d’un point de vue neuronal, c’est-à-dire en changeant la perception que la personne a du mouvement », analyse de son côté Vladimir Latocha, praticien Feldenkrais. Pour Marie Bertherat, responsable du réseau Antigymnastique, loin d’être correctrices, ces approches sont au contraire « libératrices »: elles permettent aux gens de se connaître eux-mêmes.
Quand se diriger vers ces méthodes ?
Quand on a le sentiment de ne pas utiliser au mieux son corps, lorsque l’on ressent une?sensation de mal-être général, que l’on se sent entravé dans ses gestes.
Lorsque l’on est sujet à des douleurs (mal de dos notamment), des tensions, des?raideurs articulaires qui n’ont pas une?cause organique.
Lorsque l’on désire s’engager dans une démarche pour mieux se connaître.
En tant qu’artiste (comédien, chanteur, musicien) ou sportif, lorsque l’on cherche un outil pour appréhender son corps autrement et mieux l’habiter.
Comment choisir sa gymnastique correctrice ?
Pour Catherine Casini, « c’est une question de sensibilité, de correspondance personnelle ». Même son de cloche chez Vladimir Latocha : « Il faut que ce soit la bonne méthode, la bonne personne, au bon moment ». On choisit non seulement une pratique, mais aussi un praticien ; aussi la rencontre est-elle importante. Le meilleur conseil reste donc d’en tester plusieurs pour trouver « votre » gymnastique correctrice.
Comment ces techniques appréhendent le mal de dos?par exemple ?
Toutes partagent cette vision selon laquelle, au fil du temps, nous adoptons de mauvaises positions, de mauvais mouvements. En tant qu’axe central de notre squelette, notre dos concentre beaucoup de tensions consécutives à une utilisation inappropriée de notre corps. Par un travail global sur celui-ci, le dos va donc être délesté de ses tensions. Bien sûr, chaque approche va faire ce travail avec ses spécificités.
Toutes ces techniques, ce n’est pas un peu la même chose, finalement??
Il est vrai que de […]
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