Il est déjà reconnu que le travail posté contribuerait à augmenter le risque de troubles du métabolisme tels que le diabète de type 2 et les maladies cardiaques. En cause : le dérèglement de l’horloge circadienne qui perturberait le rythme biologique établi sur 24 heures avec les phases d’éveil et de sommeil auxquelles sont soumis l’Homme et les animaux.
Ne pas dormir suffisamment augmenterait le risque de maladies
Une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism le 18 novembre montre que même un petit décalage dans les heures de sommeil par rapport au rythme circadien (se lever plus tôt pour se rendre au travail, par exemple) pourrait augmenter le risque de maladies.
Pour obtenir ses conclusions, Patricia M. Wong et une équipe de chercheurs de l’université de Pittsburgh en Pennsylvanie (États-Unis) ont mené des travaux sur 447 hommes et femmes âgés de 20 à 54 ans, qui travaillaient au moins 25 heures par semaine à l’extérieur de leur domicile. Pendant une semaine, les volontaires ont porté un bracelet mesurant leurs mouvements et leur sommeil sur 24 heures et ont répondu à différents questionnaires pour évaluer leurs habitudes alimentaires et leur niveau d’activité physique.
Une majorité de personnes dort en horaires décalés
Les scientifiques se sont aperçus que près de 85 % des participants dormaient de manière décalée, se réveillant plus tard les week-ends que les jours de travail, alors que 15 % raccourcissaient naturellement leurs cycles en se réveillant plus tôt le week-end qu’en semaine.
Et plus les volontaires se lever et se coucher à des heures décalées, plus leur profil médical était mauvais avec des taux de cholestérol catastrophiques, des niveaux plus élevés d’insuline à jeun, une plus grande circonférence de la taille, un indice de masse corporelle plus élevé et une résistance à l’insuline.
Ce décalage horaire social (appelé « social jetlag » par les chercheurs) persistait, même après l’ajustement d’autres variables liées au sommeil et habitudes de vie, telles que l’activité physique ou l’apport calorique. « Le décalage horaire social se réfère à l’inadéquation entre le rythme circadien biologique individuel et l’emploi du temps de sommeil socialement imposé », analyse Patricia M.Wong.
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