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A savoir

Tout savoir sur le sepsis (INTERVIEW)

Le 12 septembre dernier s’est tenue la Journée Mondiale de lutte contre le Sepsis, organisée en France pour la première année par l’Institut Pasteur, sous forme de colloque. Jean-François Dhainaut, co-organisateur de l’événement, docteur en cardiologie et en réanimation médicale, a accepté de répondre à nos questions sur le sepsis.

Qu’est-ce que le sepsis, et quelle est la différence avec le choc septique et la septicémie ?

Le sepsis, c’est la conséquence des infections graves dues à un germe, sur les différents organes touchés. On ne parle de choc septique que lorsqu’il y a défaillance d’un organe due à l’infection (défaillance cardiaque, rénale, pulmonaire, hépatique ou même neurologique…).

La septicémie, c’est la présence du germe dans le sang, cela touche un malade du sepsis sur 3. C’est le terme le plus connu mais il n’est pas adéquat pour définir l’ensemble des conséquences d’une infection grave.

Quels sont les symptômes de cette affection ?

« Ce sont les symptômes de toute infection bactérienne ou virale : de la fièvre, des frissons, des douleurs abdominales, etc. S’ajoutent également les symptômes de défaillance d’un organe : essoufflement dans le cas du poumon, problèmes cardiaques, troubles de la conscience, hypotension,… »

Comment la maladie se répand-t-elle dans le corps du patient ?

Premièrement, il y a la bactérie elle-même, ou le virus, qui peut proliférer, passer dans le sang et gagner les différents organes. Ensuite, il y a les défenses immunitaires du malade. Parfois celles-ci sont trop importantes ce qui entraine la destruction du germe, mais aussi des cellules de l’organisme. L’association de la virulence du germe et de la réponse immunitaire inadaptée du patient mène au sepsis. Mais il y a aussi des gens chez qui la réponse immunitaire va être parfaitement adaptée, ce qui facilitera la guérison, ou alors trop faible, ce qui nécessitera davantage de soins.

Quels en sont les traitements ?

Le premier traitement repose sur l’administration d’antibiotiques extrêmement précocement. Il faut éradiquer très rapidement l’infection. Puis, éventuellement, on peut pratiquer un remplissage vasculaire au sérum physiologique, afin d’augmenter le volume sanguin.

Sur quels aspects se concentrent les chercheurs ?

Il s’agit de trouver des marqueurs biologiques du sepsis, pour pouvoir l’identifier plus rapidement. Plus on traite tôt et mieux ça vaut. On devrait pouvoir, dans les 5 ans qui viennent, arriver à trouver des marqueurs plus précoces. Commencer à moduler les défenses de l’organisme est également une approche, mais qui va probablement nécessiter plus de temps, car c’est plus compliqué.

Comment prévenir la maladie ?

« Le lavage des mains reste la base. Chez les patients aux défenses immunitaires affaiblies -ou immunodéprimés-le port d’un masque est parfois important, surtout dans des milieux contaminés ou à risque d’infection.

La prévention passe en tout cas en premier lieu par le lavage des mains, mais aussi par un bon usage desantibiotiques par […]

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