9 millions de personnes attrapent la tuberculose chaque année. Un tiers d’entre eux ne sera pas diagnostiqué, faute d’accès aux systèmes de santé. L’organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle l’enjeu de généraliser les diagnostics aux populations vulnérables à l’occasion de la Journée mondiale le 24 mars.
L’enjeu est de taille à l’heure où 95% des décès de la tuberculose ont lieu dans les pays à faible revenu. « Il est crucial de diagnostiquer plus tôt et plus rapidement toutes les formes de tuberculose », explique le Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS, citée par Destination santé. Avec un meilleur diagnostic, « on augmente les chances de prescrire le bon traitement et de guérir les patients, et on contribue à arrêter la propagation des formes résistantes ».
Des traitements plus efficaces
La lutte contre la tuberculose passe par un meilleur diagnostic et des traitements plus efficaces. La prise en charge médicamenteuse repose sur la combinaison de quatre antimicrobiens qui doivent être pris scrupuleusement pendant six mois. Depuis 1995, plus de 56 millions de vies ont été sauvées, estime l’OMS.
Avec l’augmentation de la résistance aux médicaments antituberculeux ces dernières années, la recherche s’est penchée sur de nouvelles molécules. Deux nouvelles vont être développées : « C’est un espoir majeur pour certains patients, considérés comme incurables, une résistance tellement sévère qu’on n’avait plus de possibilité thérapeutique », affirme le docteur Francis Varenne, coordinateur du groupe de travail sur la tuberculose à Médecins sans frontières (MSF), cité par RFI.
Des résurgences en France
Si la maladie touche principalement les communautés pauvres et vulnérables, elle n’a pas totalement disparu en France. Les cas d’infection sont plus nombreux en Ile-de-France. La Seine Saint-Denis est le département français où le taux d’incidence de la tuberculose est le plus élevé avec 31 cas pour 105 habitants. « La Seine-Saint-Denis est le seul département d’Ile-de-France où le revenu moyen des ménages reste inférieur à la moyenne nationale et avec une plus grande proportion de cas notifiés d’origine étrangère » explique l’institut de veille sanitaire.
Pas d’inquiétude toutefois. Les épidémies de tuberculose restent rares. Elles sont bien maîtrisées quand elles se produisent, comme ce fut le cas avec les 29 cas d’infections recensés dans un lycée d’Evry dans l’Essonne l’an dernier.
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